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Pour être un bon vivant apprenons à rester vivant et protéger notre foie avec le Pr Gabriel Perlemuter

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Pour être un bon vivant apprenons à rester vivant et protéger notre foie avec le Pr Gabriel Perlemuter

Sous vos côtes,du côté droit du corps, se cache un organe dont on parle peu et qui est pourtant indispensable : le foie. « C’est une véritable usine multitâche, précise d’emblée le Dr Gabriel Perlemuter, chef du service hépato-gastro-entérologie et nutrition à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart, auteur de X 100 : Comment protéger son foie pour vivre jusqu’à 100 ans (1). Le foie transforme, stocke et filtre les substances issues de la digestion. Il fabrique du sucre entre les repas pour éviter l’hypoglycémie, produit des protéines, aide à digérer les graisses et joue un rôle dans l’immunité. » En clair, sans lui, impossible de survivre. Pourtant, notre mode de vie moderne lui mène la vie dure et entraîne des conséquences dommageables. Or, le médecin le rappelle : « On ne peut pas vivre sans lui et il est tellement complexe qu’il n’existe toujours pas de foie artificiel en 2025, contrairement au cœur ou aux reins ». Voici comment protéger cet organe

Manger vert et à heures fixes

Si vous raffolez des pizzas, des raviolis surgelés ou encore des crèmes desserts au chocolat, nous avons une mauvaise nouvelle : ces aliments sont les premiers ennemis de votre foie. « Aujourd’hui, en 2025, la malbouffe est la principale cause du cancer du foie en France », déplore l’hépato-gastro-entérologue Gabriel Perlemuter. En effet, l’alimentation industrielle ultratransformée contient trop de graisses saturées et trop de sucres. « Cela entraîne une accumulation de graisses dans le foie, qui peut être toxique pour les cellules et conduire à une hépatite métabolique ou alcoolique, précise le médecin. Et si rien n’est fait, cela se dégrade jusqu’à la cirrhose et le cancer du foie. »

Pour s’en prémunir, il est crucial d’adopter une alimentation anti-inflammatoire, souligne le Dr Gabriel Perlemuter. Ce qui comprend : des légumes verts (artichauts, brocolis, courgettes), des fruits riches en antioxydants (pommes, fruits rouges), des légumineuses et des graisses insaturées, comme celles contenues dans l’huile d’olive ou les noix. À l’inverse, vous l’aurez compris, il faut limiter au maximum les produits ultratransformés, insiste l’hépato-gastro-entérologue. Plus spécifiquement, on fuira les charcuteries, les jus de fruits industriels et les féculents raffinés comme le pain blanc, « qui équivaut à 30 morceaux de sucre par baguette », mentionne le spécialiste.

Et le contenu de votre assiette ne résout pas l’intégralité du problème, les horaires de vos repas comptent aussi. « Respecter le biorythme naturel du foie permet de l’aider à mieux fonctionner, ajoute le Dr Gabriel Perlemuter. Le jeûne intermittent, qui consiste à manger davantage le matin, où survient un pic naturel d’insuline, puis un peu moins le midi et très peu le soir, est bénéfique sur ce point ».

Prudence avec l’alcool

Sans surprise, l’alcool représente un danger pour le foie. « Il est toxique à très haute dose pour une personne en bonne santé. Et si vous êtes en surpoids, comme plus de 45% des Français, même une consommation modérée aggrave le risque d’être impacté par une maladie du foie », alerte l’hépato-gastro-entérologue.

En conséquence, faut-il s’en tenir à une tolérance zéro ? «Cela dépend de votre état de santé de départ, nuance le spécialiste. Si votre foie est sain, il est possible de consommer un verre de vin rouge 3 à 5 fois par semaine.» Et de conclure : « C’est une question de tolérance individuelle. En revanche, cela ne limite pas les autres risques associés à la consommation. Chez la femme, par exemple, boire un verre d’alcool suffit à accroître le risque de cancer du sein. »

Pratiquer une activité physique régulière

Certaines habitudes peuvent avoir un impact positif indirect sur cet organe essentiel. C’est le cas de la pratique sportive. « En pratiquant régulièrement un exercice physique, on va venir piocher dans le stock des réserves énergétiques et limiter l’accumulation de graisses du foie », le Dr Gabriel Perlemuter.

Marcher, faire du vélo ou du Pilates contribue de surcroît au bon fonctionnement du mental, ce qui enclenche a fortiori un cercle vertueux dans l’organisme. « Plus vous saurez gérer votre stress, mieux vous allez manger et moins vous allez avoir envie d’alcool. En somme, grâce à cela, vous allez réduire les deux principaux facteurs de risque de maladies du foie », résume l’hépato-gastro-entérologue.

Les signes qui doivent alerter

Comparé au cœur ou encore aux intestins, le foie est un organe assez silencieux, c’est pourquoi son mauvais état peut parfois passer sous notre radar. Mais certains signes doivent alerter. L’un des indicateurs les plus évidents et inquiétants est le surpoids, souligne le Dr Gabriel Perlemuter. D’autres pathologies peuvent nous mettre également la puce à l’oreille. « Quand on commence à faire de l’hypertension artérielle ou du diabète, il faut aller regarder l’état de santé du foie », recommande le professionnel de santé.

Ce dépistage s’effectue chez un médecin généraliste ou un spécialiste comme un hépatologue. En pratique, l’examen consiste d’abord à mesurer le tour de taille, qui est un indicateur de l’excès de graisse abdominale. On regarde par la même occasion les antécédents médicaux familiaux. « Si des membres de votre famille ont souffert de cirrhose ou du cancer du foie, vous êtes plus susceptible de développer des problèmes hépatiques à votre tour », signale le Dr Gabriel Perlemuter.

Enfin, un test sanguin permettra de détecter d’éventuelles anomalies dans les fonctions du foie, notamment au niveau du dosage des enzymes hépatiques. En cas de bilan anormal, des investigations supplémentaires pourront être envisagées. La bonne nouvelle ? Cet organe possède une capacité unique de régénération. « Même quand il est malade, sauf stade terminal, on peut presque toujours améliorer son état », rassure le spécialiste.

(1) X 100 : Comment protéger son foie pour vivre jusqu’à 100 ans, par Gabriel Perlemuter, publié aux éditions Flammarion, 224 pages, 19€. 

Source : Madame Figaro

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