Les sachets de nicotine, également appelés « pouches », sont des produits sans tabac contenant de la nicotine, conçus pour être placés entre la gencive et la lèvre. Ils libèrent progressivement de la nicotine dans l’organisme, offrant ainsi une alternative aux cigarettes traditionnelles et aux produits du tabac à mâcher. Ces sachets sont disponibles en différentes concentrations de nicotine et saveurs, ce qui les rend attractifs pour une variété de consommateurs.

En France, l’annonce récente de l’interdiction prochaine des sachets de nicotine a suscité une vive réaction parmi les professionnels de la santé, notamment les addictologues. Dans une tribune publiée le 15 novembre 2024, plusieurs spécialistes ont exprimé leur consternation face à cette décision, plaidant plutôt pour une régulation stricte que pour une interdiction totale.

Les signataires de cette tribune soulignent que les sachets de nicotine peuvent constituer une aide précieuse pour les fumeurs souhaitant réduire leur consommation de tabac ou arrêter de fumer. Ils estiment que ces produits, déjà utilisés dans d’autres pays, offrent une alternative moins nocive que les cigarettes traditionnelles, réduisant ainsi les risques associés au tabagisme.

L’interdiction des sachets de nicotine pourrait priver les fumeurs d’une option supplémentaire pour diminuer leur dépendance à la nicotine. Les addictologues plaident donc pour une régulation rigoureuse de ces produits, incluant des contrôles stricts sur leur composition, leur commercialisation et leur accessibilité, plutôt qu’une interdiction pure et simple.

Cette position s’inscrit dans une perspective de santé publique visant à offrir aux fumeurs des alternatives moins nocives et à réduire les méfaits du tabagisme. Les experts appellent à une réflexion approfondie sur les politiques de lutte contre le tabac, en tenant compte des données scientifiques et des expériences internationales en matière de réduction des risques.

En conclusion, la question de la régulation des sachets de nicotine en France soulève des enjeux complexes en matière de santé publique. Les professionnels de la santé préconisent une approche équilibrée, favorisant la réduction des risques pour les fumeurs tout en assurant une surveillance stricte de ces produits. Une interdiction totale pourrait, selon eux, être contre-productive en privant les fumeurs d’une aide potentielle dans leur démarche de sevrage tabagique.

Source : Le Journal du dimanche