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Campagne de communication qui dérange : Si les patients cancéreux étaient traités comme des toxicomanes…

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Actualité des addictions

Campagne de communication qui dérange : Si les patients cancéreux étaient traités comme des toxicomanes…

Et si l’on traitait des patients en phase terminale avec autant d’a priori que des toxicomanes ? Une campagne poignante redéfinit la dépendance pour ce qu’elle est : une maladie grave.
De l’avis du comité scientifique, SOS Addictions ne pouvait pas ne pas parler de cette campagne et la relayer sur internet et les réseaux sociaux. Quelques verbatims de notre équipe :
  • William Lowenstein (Président) : « Peu favorable habituellement à ce type de parallèle, comparaisons et métaphores ayant souvent le talent de cacher l’imprécision de notre propos, mais il faut reconnaître que cela interpelle ! « 
  • Hélène Toulet (directrice) : « ça a au moins le mérite de poser la question à quelques personnes qui ne se l’étaient jamais posée … pourquoi comparer l’addiction à une maladie grave ?
    Et rien que ca, c’est déjà un pas. »

A l’affut de tout ce qui peut faire bouger le petite monde politico médiatique et les pontes de la médecine autour des problématiques des addictions, nous avions repéré un article sur le site ADN dont voici l’extrait.
 


 
Les deux films sont durs, presque violents. Le constat ? Considérer les toxicomanes avec autant de bienveillance que des malades atteints de pathologies graves ne va pas de soi aujourd’hui. Le message : la nécessité de considérer l’addiction comme une véritable maladie.
Si la comparaison peut paraître inconcevable pour certains, un rapport scientifique du Surgeon General sur les substances addictives et la santé révèle que la dépendance à l’alcool ou à la drogue modifie la chimie du cerveau de manière à faciliter l’installation d’une maladie chronique et progressive, laquelle nécessite d’être traitée.
C’est sur cet insight que l’agence VML et First Call ont basé la campagne. D’un jeune patient cancéreux à une mère de famille atteinte de la maladie de Parkinson, les deux sont confrontés aux mêmes réactions de la part de leurs proches…

Addicts Hear Comments Cancer Patients Never Would | StopTheShame.Info
 
“Il y a encore beaucoup de gens qui sentent que la dépendance est une défaillance morale, un choix, et je ne dis pas que les toxicomanes n’y ont pas de part. Mais c’est comme pour toute maladie : avant tout, c’est génétique”, déclare John Godsey, CCO Amérique du Nord chez VML.
 

Addicts Hear Comments Parkinson’s Patients Never Would | StopTheShame.Info
 
Parallèlement, VML a également développé une plateforme au nom de la campagne – Stop The Shame – pour sensibiliser les internautes. Lorsqu’un utilisateur visite le site web, il doit répondre à la question “L’addiction est-elle une maladie ou un choix ?”. En fonction de la réponse choisie, le site fournit des informations sur la dépendance et explique pourquoi il s’agit aussi d’une pathologie.