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L'engagement du Pr Jean-Christian Farcot au sein de SOS ADDICTIONS

Actualité de l'association

L'engagement du Pr Jean-Christian Farcot au sein de SOS ADDICTIONS

Pour aider, il faut déjà essayer de comprendre

« Un jour, je revois William Lowenstein, qui dirigeait la clinique Montevidéo et avec qui j’avais eu pendant trente ans des rapports professionnels exceptionnels. Moi, pauvre cardiologue, je savais à peu près manager des valves, des coronaires, mais alors quand un malade me disait : « Mais, à propos docteur, j’ai un problème avec mon fils parce qu’il boit, il se drogue, vous ne pouvez pas m’aider ? » Moi, je ne savais rien faire, on ne m’avait jamais appris. En revanche, j’appelais le Dr Lowenstein, et je dois reconnaître que pendant des années, alors que j’avais été vraiment suspicious welshment, et bien, je revoyais ces enfants plutôt en forme et réinsérés. Donc, d’une part je ne m’étais jamais intéressé à cela puisque je savais à qui les adresser et enfin il [le Dr Lowenstein] le faisait avec panache et brio.
Comme tous les cardiologues, je pense que j’ai été aussi un initiateur constitutionnel, puisque quand on a eu un infarctus, on est anxieux, ou que l’on a eu un pontage, des stents, une valve changée, on est angoissé quand on sort de l’hôpital. Alors, les benzodiazépines, les psychostimulants, on en a toujours donné en phase aigüe. Nous avons donc probablement participé à fabriquer des personnes, qui, grâce à ces prescriptions, se sentaient beaucoup mieux, bien évidemment. Comme tous ceux qui abusent de morphine ou autres sédatifs, ils disaient tous qu’au début c’était ludique et que c’était pour leur bien.
Je crois qu’il est essentiel, si on veut essayer d’aider et informer, que cette équipe médicale que nous avons et qui est formidable, nous informe et nous aide à informer le public et nos dirigeants. Alors, on sera peut-être utiles à la Sécurité sociale, à notre système de santé, et on protégera les malades en diffusant l’information.
Aujourd’hui, il faut que l’on sache de quoi on parle ! Je pense que quelqu’un qui prend énormément de cocaïne, de morphine, est aussi quelqu’un que l’on peut considérer comme malade. Peut-être que l’on peut les aider, et déjà, essayer de les comprendre. »
Voir aussi : Pourquoi le Pr Jean-Christian FARCOT s’est engagé dans le Comité de Soutien